
Audiodescription subjective (modèle européen)
Automat (1927) d’Edward Hopper
Automat est une huile sur toile de Hopper peinte en 1927. Ses dimensions sont de 91,4 sur 71,4 cm; concrètement, ça représente à peu près la superficie du tiers d’une porte.
Une certaine mélancolie se dégage du portrait qu’Hopper a brossé de cette jeune femme. Assise seule, elle a pour seul compagnon une chaise noire vide devant elle. Sur sa tête, un chapeau jaune moutarde. Sous son manteau vert forêt à l’encolure et aux poignets noirs, elle porte une robe marron clair. Ses jambes, sous la table dont la surface est blanche et la structure est noire, sont croisées. On ne voit pas ses pieds. Son visage, où l’on devine du maquillage, est penché vers l’avant puisqu’elle semble contempler le fond de sa tasse qu’elle tient d’une main nue. Tandis que les doigts de son autre main effleurent le pourtour de la soucoupe. Étrangement, cette seconde main est gantée. Ce gant noir qui ne recouvre qu’une main surprend puisque la jeune fille ne vient pas d’arriver, il y a une petite assiette blanche sur la table qui laisse sous-entendre qu’elle a grignoté. Est-elle sur le point de partir? Qui va-t-elle rejoindre? Le grand rectangle noir, derrière elle, qui occupe presque l’entièreté de la toile représente, derrière elle, une grande fenêtre. On y voit une nuit noire, sans lune. La série de lampes suspendues au plafond du restaurant s’y reflète.
En observant cette jeune femme, on ne peut s’empêcher de se demander à qui elle pense. Qui occupe ses pensées?
Est-ce qu’il y a des questions? Aimeriez-vous que je revienne sur un détail?